Apprentissage et alternance : une voie d’excellence enfin reconnue !

étudier en alternance

M Emmanuel Macron, Président de la République, annonçait dès 2017, que l’apprentissage et l’alternance devaient devenir des voies d’excellence reconnues de toutes et tous. Force est de constater, que les chiffres de l’alternance en 2020 confirment, qu’étudiants et entreprises ont pris pleinement conscience de cette voie d’études, et ce sur tous les plans.

 

L’apprentissage, une forte hausse des contrats (professionnalisation et apprentissage)

On connait l’engagement des pouvoirs publics à promouvoir toutes les formes de l’apprentissage, qu’il s’agisse des contrats de professionnalisation ou de ces contrats d’apprentissage. Certes, l’année 2020 a été rudement impactée par la crise sanitaire du coronavirus, mais elle s’inscrit néanmoins dans la tendance observée depuis le début des années 2010 : un regain d’intérêt pour ces études en alternance. On a ainsi comptabilisé pour l’année 2020,  495.000 contrats d’apprentissage au sens large. Les aides exceptionnelles, accordées par l’Etat, ont nécessairement contribué à cette hausse de 40 % de l‘alternance (sur un an) mais elles traduisent surtout un changement de regard tant de la part des entreprises que de celle des étudiants. Pour mémoire, on ne comptait en 2013 que 283.184 contrats d’alternance. Le nombre devrait être doublé en une décennie, attestant de ce changement de dimensions.

 

L’alternance, une solution attrayante pour toutes les entreprises dans toutes les régions

Dans son étude sur l’alternance en 2020, le Ministère du travail, de l’emploi et de l’insertion souligne que l’alternance connait une progression dans toutes les régions de France mais aussi auprès de tous les types d’entreprises. Ainsi, bien que 66 % des contrats engagent des entreprises de mois de 50 salariés, 15 % de ces derniers sont signés entre des étudiants et des groupes de plus de 1.000 collaborateurs.

Tous les secteurs d’activité font désormais confiance à l’alternance pour se développer. Les secteurs traditionnels de l’apprentissage (Commerce de détail (12.4 %), industries alimentaires (6.3 %), hôtellerie – restauration (5.4 %), …) font désormais une place à de nouveaux usages de l’alternance, notamment dans la programmation, les conseils et les autres activités informatiques (11.129 contrats en 2020 soit 2.3 % du total) mais aussi pour tout ce qui touche aux activités des services financiers (2.3 % également).

Enfin, ce changement de dimension de l’alternance et de l’apprentissage apporte une solution à tous les jeunes, quel que soit leur niveau d’études. Pendant longtemps, les contrats d’apprentissage se concentraient sur le niveau Bac et le niveau CAP/BEP. Ces deux niveaux ne représentent plus qu’aujourd’hui que 16 et 26 % de l’ensemble des contrats signés en 2020.  C’est en partie l’enseignement supérieur, qui a permis cette hausse importante des contrats d’alternance en 2020, puisque 22 % des contrats signés concernent le niveau Bac +2, 17.5 % les Bac + 3 & Bac +4 et 18 % les BAC +5 et plus.

Ce sont donc bien à travers des contrats de professionnalisation notamment, que les entreprises les plus innovantes ont pris conscience que l’alternance devenait une levier à part entière de leur stratégie RH. Si l’alternance commence à être reconnue comme une « voie d’excellence, comme le souhaitait le Président de la République en 2017, la Ministre du travail, Mme Elisabeth Borne entend bien renforcer cette attractivité : « Cette mobilisation générale doit se poursuivre pour que les résultats obtenus en 2020 deviennent la norme et que l’apprentissage continue à être une voie d’accès privilégiée à l’emploi pour les jeunes »