Apprentissage et études en alternance, cap sur le plein-emploi !

Apprentissage et études en alternance, cap sur le plein-emploi !

Choisir d’étudier en alternance séduit toujours autant les étudiantes et les étudiants. Mais en 2022, la signature d’un contrat en alternance attire également de plus en plus d’entreprises, tout en contentant les attentes et exigences des pouvoirs publics. L’apprentissage a ainsi été déclaré comme un des chantiers prioritaires pour atteindre le plein emploi en 2027.

 

Contrat d’apprentissage et contrat de professionnalisation, une hausse significative depuis 2 ans

Avant de se projeter dans l’avenir en détaillant les opportunités permises par ces études en alternance tant pour les étudiants que pour les acteurs économiques, il faut s’attacher à souligner la réalité de 2022. L’année 2021 restera marquée par le record de signatures de contrat de professionnalisation ou de contrats d’apprentissage. On identifiait ainsi en 2021 733.200 nouveaux contrats signés, alors qu’on en recensait moins de 440.000 en 2014.

Les données, publiées par la DARES, attestent que les études en alternance ont connu une hausse significative depuis le début de la crise sanitaire du coronavirus. On peut expliquer cette évolution par les avantages de études en alternance pour toutes les parties concernées mais aussi par les aides financières octroyées par les pouvoirs publics dans le cadre du Plan « une Jeune, Une Solution ».

Au-delà de ces mesures décidées à l’occasion d’une gestion de crise, l’alternance et l’apprentissage sont désormais assimilées comme des leviers efficaces par les entreprises, laissant présager de la poursuite de ces tendances haussières, connues depuis 2019.

 

Étudier en alternance, une opportunité pour les étudiants, une promesse à saisir pour les entreprises

Lors de la campagne électorale préalable à sa réélection, le président de la République, Emmanuel Macron, avait posé comme objectif le retour au plein-emploi à l’horizon 2027. Le PLF 2023 (Projet de loi de Finances) concrétise cette ambition, puisqu’il est titré ainsi : « Protéger les Français et aller vers le plein emploi ».

Pour y parvenir, plusieurs chantiers majeurs ont d’ores et déjà été lancés comme la transformation du service public de l’Emploi (France Travail devrait être créé au premier semestre 2023) ou encore la réforme de l’Assurance chômage. L’apprentissage et l’alternance figurent sur la liste de ces priorités. Les autorités publiques entendent ainsi capitaliser sur le succès rencontré par l’apprentissage au sens large depuis le début de la crise sanitaire, afin de satisfaire aux attentes des deux parties concernées.

  • Pour les étudiantes et les étudiants, cet essor s’est traduit par une extension de l’apprentissage à l’enseignement supérieur. Ainsi, plus d’un contrat sur 3 signés en 2021 (38 %) concernait des étudiants préparant un diplôme BAC + 3 ou plus. La signature d’un contrat en alternance reste toujours une source de financement plébiscitée par les étudiantes et étudiants.
  • Pour les acteurs économiques, l’apprentissage répond à des besoins nouveaux, notamment liés à la transformation numérique. Parce que le besoin en compétences spécifiques se fait sentir pour toutes les entreprises, le recours à l’alternance (pour les étudiants d’une école du Web comme la Digital School of Paris) apparait aujourd’hui comme un moyen de se préparer aux nécessaires transformations sans opérer des changements brutaux.

C’est cette conciliation des attentes des uns et des exigences des autres, qui explique également la hausse significative de l’apprentissage en France.

 

Anticiper les besoins de demain en incitant étudiants et entreprises à recourir à l’alternance et à l’apprentissage

Le phénomène est appelé à s’inscrire dans la durée, comme l’atteste ainsi l’ambition du gouvernement d’atteindre un million de nouveaux apprentis à l’horizon 2027. Si l’apprentissage concerne de plus en plus les études de l’enseignement supérieur, il s’est également ouvert à tous les acteurs économiques. En 2021, 66 % des contrats signés l’ont été par des entreprises de 0 à 49 salariés. Les efforts du gouvernement seront poursuivis pour permettre à toutes les entreprises de profiter des avantages offerts par l’alternance.

En effet, la priorité pour atteindre le plein emploi consiste à bien anticiper les compétences de demain, afin de pouvoir former les experts de demain. Cela implique inéluctablement de rapprocher les enseignements dispensés de la réalité du marché du travail, objectif déjà assigné aux études en alternance. Cela constitue une aubaine pour les étudiants dans leur recherche d’un avenir professionnel aussi ambitieux que prometteur. Mais cela répond également à une problématique actuelle rencontrée par de très nombreux acteurs économiques.

Parce qu’une très grande majorité des entreprises éprouvent des besoins liés aux compétences du Web et de la Tech, les tensions se font déjà fortes sur certaines spécialités. Les observateurs évoquent le manque de 80.000 experts du Web, tant dans le développement Web que dans les métiers de la Data ou encore de la Cybersécurité. Ces tensions sont appelées à se renforcer dans les années à venir, faisant du recrutement d’un alternant une solution efficace et adaptée sur le moyen et le long terme.

Cette prise en compte du recrutement d’alternants en tant qu’outil de gestion des ressources humaines est désormais assimilé et intégré. Le nombre d’entreprises, décidées à signer un contrat d’apprentissage ou de professionnalisation avec un futur expert du Web, devrait donc continuer à progresser.