Comment l’apprentissage contribue au renforcement de l’Enseignement supérieur ?

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Les étudiantes et étudiants sont de plus en plus nombreux à choisir la voie de l’alternance pour leurs études supérieures. Ce constat explique en partie l’amélioration des résultats obtenus par la France s’agissant de sa capacité à attirer et retenir les talents de demain. 

 

La France, de plus en plus efficace pour former les experts de demain 

Comme chaque année, Insead a publié son baromètre des pays les plus attractifs en termes e compétences. Cette 10ème édition place la France à la 19ème place (comme l’année précédente) et confirme que l’Hexagone se situe sur une courbe prometteuse. En effet, la publication du Global Talent Competitiveness Index (Indice mondial de compétitivité des talents) démontre que la France apparait de plus en plus attractive pour les jeunes actifs, attestant des compétences les plus recherchées aujourd’hui. Il s’agit donc de mesurer la capacité de chacun des 134 pays listés dans le classement à former les talents de demain (évaluation des dispositifs de formation initiale) mais aussi celle destinée à les retenir (évaluation de la formation professionnelle continue) et à attirer les talents étrangers. La France est présentée comme un pays réussissant de mieux en mieux à former les talents de demain, et le rapport souligne que de plus en plus de ces talents sont sollicités par les puissances étrangères. 

 

Quand l’apprentissage participe à faire progresser le système de l’enseignement supérieur 

Les raisons de ce succès sont multiples, et il reste difficile d’évaluer précisément l’impact de chaque mesure sur l’efficacité globale. Toujours est-il, que ce rapport confirme les dernières études publiées par le ministère du travail. Le développement continu de l’alternance comme voie pour la formation initiale des futurs professionnels participe à ce succès. Certes, les aides financières exceptionnelles ont contribué grandement à l’explosion du nombre de contrat de professionnalisation et d’apprentissage.

Ainsi avec plus de 830.000 contrats d’alternance signés en 2022, le gouvernement veut croire que l’objectif du million d’apprentis pour 2024 sera atteint. L’alternance est devenue une voie d’excellence, et s’est débarrassée, depuis la réforme de 2018, de cette image d’une voie réservée aux étudiantes et aux étudiants en situation d’échec scolaire. Et si ce succès de l’alternance contribue à l’efficacité de l’enseignement supérieur en France, c’est notamment dû à la progression du nombre d’alternants / apprentis se destinant à des carrières d’expert. Ainsi en 2021, moins d’un apprenti sur deux (43 %) préparait un titre RNCP ou un diplôme de niveau BAC ou inférieur. Autant dire, que les étudiants de l’enseignement supérieur choisissant de signer un contrat d’alternance ou un contrat de professionnalisation, expliquent en grande partie ces « bons résultats ». 

 

Recruter un apprenti ou trouver une entreprise d’accueil, un même objectif : gagner en employabilité 

Depuis la sortie de la crise sanitaire du coronavirus, les étudiants de l’Enseignement supérieur ne cessent de progresser s’agissant de l’alternance. Ainsi, en 2021, on enregistrait une hausse de 48, 3 % du nombre d’alternants / apprentis, se préparant à obtenir un titre professionnel ou un diplôme d’un niveau supérieur au BAC.  Un alternant sur 5 (20,3 %) se destinait même à l’obtention d’un titre de niveau 7 et 8 (BAC + 5 et plus). L’alternance assure alors un atout essentiel pour rendre les étudiants immédiatement opérationnels. Un atout qui se vérifie d’autant plus pour les nouveaux métiers du Web ou les métiers en pleine transformation.

Ainsi, un étudiant inscrit en mastère E-Business et transformation Digitale pourra, à travers l’alternance, se confronter aux réalités du quotidien et donc s’adapter, en temps réel, aux innombrables innovations dont le rythme ne cesse de se multiplier. Cette croissance de l’alternance conduit donc naturellement à un meilleur taux d’insertion et donc à une plus grande employabilité des étudiants concernés. C’est ainsi, que développer l’alternance dans l’enseignement supérieur en France bénéficie naturellement à l’amélioration des résultats de l’Hexagone dans la formation des talents de demain.